Le phénomène d’obésité demeure aujourd’hui un fléau croissant dans plusieurs pays, et ce, malgré une décennie de multiples campagnes de sensibilisation aux risques qu’il représente pour la population globale.

Mesurer l’obésité

L’indice le plus couramment utilisé pour définir l’obésité est l’indice de masse corporel (IMC). Ce dernier peut facilement se calculer par l’entremise d’une page web spécialisée de référence ou même à partir d’applications mobiles diverses offrant le service. L’IMC se calcule en prenant la masse (en kg) et en la divisant par la taille (en mètres) au carré. Ce rapport tient évidemment compte de la relation existante entre la grandeur de la personne et son poids.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne est considérée comme obèse lorsque son IMC dépasse les 30 kg/m2. Au-delà de 35, on parle d’obésité sévère, alors qu’au-dessus de 40 il est question d’obésité morbide. Pour ce qui des IMC se situant entre 25 et 30, les dénominations utilisées sont celles de « surpoids » ou « embonpoint ».

Niveau de réussite des traitements associés

Dans un contexte où, fort d’une décennie de statistiques, le phénomène d’obésité demeure encore aujourd’hui en forte croissance, nous avons pu cumuler au fil des années plusieurs données qui démontrent le succès de différents traitements en chirurgie esthétique.

De façon générale, dans le jargon médical, nous attribuerons le qualificatif de « bonne réussite » à un traitement ou une thérapie lorsque la majorité (+ ou – 95%) des patients traités répondent aux traitements et améliorent leur condition; pour une proportion d’amélioration tournant davantage aux alentours de 50%, nous parlerons « réussite moyenne » alors que les qualificatifs « faible réussite » ou « échec » sont employés lorsqu’une minorité (+ ou – 5%) de gens y réponde.

La chirurgie bariatrique

Après plusieurs années d’expérimentation de « traitements » face à l’obésité québécoise, nous nous sommes rendus compte que la seule intervention menant à des résultats concrets et positifs est la chirurgie bariatrique. Plus souvent qu’autrement, les régimes, les thérapies et les milliers d’autres programmes ne donnent malheureusement pas de résultat. Sans vouloir avancer que ces options ne contribuent jamais à une amélioration perceptible, plusieurs exemples de cas réels sur une majorité de la population nous forcent à constater qu’à long terme, le niveau d’efficacité de ces approches est tel qu’il est rarement possible de parler de succès.

En chirurgie bariatrique, il existe différents types de techniques, multiples façons de modifier le système digestif, dans une perspective de restreindre les apports. Certaines de ces approches réussissent mieux que d’autres alors que certaines laissent parfois plus d’effets secondaires. Avec le recul que nous avons pu prendre au fil du temps par rapport à ces techniques, nous nous sommes rendus compte que le traitement identifié à l’origine comme « bonne réussite », recevait aujourd’hui plutôt une note de « réussite moyenne », et ce, surtout dans les situations où les patients ne persistent pas dans leur suivi nutritionnel et retrouvent leurs anciennes habitudes de vie néfastes.

Notre conclusion

En somme, nous avons pu cumuler au fil des années plusieurs données qui démontrent le succès de différents traitements en chirurgie esthétique. Toutefois, l’obésité « générale » ne figure pas parmi les problématiques traitables par la chirurgie esthétique. La chirurgie bariatrique peut et doit être envisagée dans les cas d’obésité morbide ou sévère quand d’autres problèmes de santé apparaissent. Mais pour être éligible à cette chirurgie, il faut tout d’abord être prêt à changer ses habitudes et faire les efforts nécessaires, puis les maintenir une fois la chirurgie réalisée. C’est par la suite, après une perte de poids importante, que la chirurgie esthétique peut alors être considérée, ce genre de cas présentant fréquemment des excès de peau significatifs. Enfin, ce genre de traitement doit être prévu au préalable dans le budget du patient car la plupart des interventions requises ne sont pas assurées par le système public d’assurance maladie du Québec.