Différentes raisons peuvent amener les femmes ayant déjà des implants mammaires à vouloir augmenter de nouveau le volume de leurs seins. Parmi celles-ci, entrent en jeu le contexte initial précédant la toute première intervention d’augmentation ainsi que les changements physiques générés par le temps.

Motivations et facteurs d’influence

Lors du choix initial de la prothèse fait à la première chirurgie, plusieurs patientes ont comme objectif l’atteinte d’un résultat naturel, pas trop gros, veulent être conservatrices et finissent par choisir un implant qui, finalement, ne correspondra pas longtemps à ce qu’elles souhaitaient en réalité.

D’ordre général, les femmes aiment la fermeté qu’elles obtiennent les premiers mois suivant la chirurgie. Toutefois, la peau ne reste malheureusement pas ferme éternellement, et parfois, après plusieurs années, certaines voudront retrouver cette fermeté d’origine et demanderont une nouvelle augmentation.

Enfin, celles dont la grosseur des seins naturels tend à diminuer à travers le temps, suite à une perte de poids ou après des grossesses accompagnées d’allaitement par exemple, envisagent parfois de refaire une chirurgie en augmentant le volume de leurs implants.

À savoir avant de procéder

Avant d’envisager procéder à une intervention de gonflage (ou de sur-gonflage) des implants à l’eau saline, certains points importants devraient être adressés et réalisés.

Il s’agit bien d’une nouvelle chirurgie avec son lot de risques et de complications possibles, similaires à la première chirurgie. C’est pourquoi il faut que s’assurer que l’intervention en valle vraiment la peine. En ce qui a trait au niveau de grandeur de l’augmentation, il ne faut pas penser que d’ajouter 25cc-30cc fera une grande différence; prenant comme référence une cuillère à soupe équivalent à 15 ml, cet ajout ne correspondrait donc qu’à deux cuillères de plus, lequel ne serait pas vraiment significatif dans un sein. Nous considérons qu’une différence commence à être notable à partir de 100 ml et plus en ajout par sein.

Les compagnies de prothèses suggèrent un volume minimum et maximum à appliquer, et cet intervalle varie en fonction de la compagnie et du type d’implant (exemple : profil modéré ou haut profil). Dans le contexte d’une première chirurgie, on nous suggère même d’éviter de gonfler la prothèse au minimum pour éviter de générer trop de replis. On se retrouve donc souvent devant une patiente qui a une prothèse saline de 275cc (par exemple), qui a été gonflée initialement à 300cc. Le volume maximal suggéré pour ce type d’implant étant justement 300cc, on ne pourrait donc pas théoriquement gonfler davantage cet implant. Je dis théoriquement car il est fréquent de voir des chirurgiens mettre plus que le maximum théorique. Un implant qui est sur-gonflé perd de la largeur et gagne de la projection; il devient plus ferme et parfois avec davantage de replis sur ses côtés. Malgré que celui-ci a peut-être plus de risques théoriques d’éclatement, cette perspective demeure un phénomène très rare.

Ma recommandation

En somme, il est effectivement possible de regonfler des prothèses salines mais cette opération reste une intervention que je ne fais que très rarement. En alternative, il est souvent préférable de préconiser un changement de prothèse pour une plus grosse, plus large, et de s’assurer de la gonfler suivant les recommandations du fabriquant. Évidemment, ceci implique l’achat de deux nouveaux implants, et donc la chirurgie reviendra plus chère; mais malgré tout, ce sera généralement pour le mieux.